Hassan Musa: Le tableau qui fait dialoguer les cultures, Assembled textiles

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Hassan Musa, Le tableau qui fait dialoguer les cultures
Hassan Musa
musa-01-62
Le tableau qui fait dialoguer les cultures
2008 - Assembled textiles - 207 x 236cm

L’iconographie fait référence du tableau de Diego Velasquez  «La toilette de Vénus» (1648).

Sur l’oeuvre et son titre évocateur, Musa explique:
« Le dialogue des cultures est pour moi l’autre face de la guerre des cultures. La notion même de « dialogue des cultures » est une notion suspecte parce qu’elle suppose l’existence d’entités culturelles autonomes et entières. Mais toute culture est en état de négociations permanentes avec d’autres cultures et les dialogues des cultures supposent que l’on fasse abstraction des conflits d’intérêt à l’intérieur de chacune des cultures car les cultures n’échappent pas à la lutte des entités sociales. Lorsqu’il y a un conflit d’intérêt (pour le pétrole, le gaz naturel, l’uranium…etc),  le dialogue entre les cultures n’est plus possible, c’est la guerre.»

Oussama Ben Laden est une figure que l’on retrouve dans plusieurs œuvres de Musa : « Je fais un raccourci entre l’histoire de l’art et le monde actuel. C’est un travail sur les icônes de l’histoire, notamment modernes. Je pose la question : d’où sort Ben Laden ? C’est en fait une création américaine, une sorte de Frankenstein ! On l’a armé pour qu’il fasse la guerre contre le grand méchant loup de l’époque, qu’il a gagnée, et après il s’est retourné contre ses fabricants. Ce qui m’intéressait, c’est que Ben Laden est avant tout une figure américaine. Il sort de la logique américaine qui veut gérer le monde. Donc, je l’ai construit dans ce sens-là. »

C’est aussi en tant que mythe américain que Musa introduit la figure de Ben Laden. Il est intéressant de remarquer aussi que les icônes émergent souvent en l’absence du corps et que c’est cette absence qui construit le mythe (cf. Le christ au tombeau, Che Guevara dont le corps n’a été retrouvé que très récemment, etc.). Il en est de même pour Ben Laden dont le corps était absent en permanence et qui n’apparaissait que par support numérique interposé. Le lien entre la peinture, le corps et le mythe est d’autant plus éclatant dans l’œuvre.

 

The iconography refers to the painting of Diego Velazquez “Venus at her Mirror” (1647-1651).

About the work and its evocative title, Musa explains :
“The dialogue of cultures is the other side of the culture’s war for me. Even the notion of ‘dialogue of cultures’ is suspect because it suggests the existence of entire and autonomous cultural entities. But each culture is in permanent negociation with an other one and the dialogue of cultures supposes to make abstraction of conflict of interest inside each culture. Indeed cultures do not get away from the struggle of social entity. When there is  conflict of interest (for oil, gaz, uranium, etc.), the dialogue among the cultures is not possible anymore, that is the war.”

Osama Bin Laden is a figure that we can see in several works of Musa:« I make a shortcut between art history and actual world. It is a work about history icons and also modern icons. I ask the question: “Where comes Bin Laden from ? “ In reality it is an American creation, a kind of Frankenstein! We armed him to fight against the big nasty wolf of the time, he won, and after he turned on his allies. What interested me, it is that Bin Laden is mainly an American figure. He gets out from the American logic which wants to control the world. So I built it in that way. »

That is also as an American myth that Musa introduces Bin Laden. It is interesting to notice that icons often emerge with the absence of body and that absence build the myth. (The Christ in his tomb, Che Guevara whose body has been found recently, etc). It is the same for Bin Laden whose body is missing and which appears only on interposed numerical support. So the link between painting, body and myth is more brightening in the work.